
Château et remparts de la cité de Carcassonne
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1500 ans d’histoire
Occupée dès le VIe siècle avant Jésus-Christ, Carcassonne a été une ville romaine, fortifiée au IVe siècle, avant de devenir la typique cité médiévale que l’on connait. Au XIIIe siècle, le pouvoir royal dote la ville d’une seconde ligne de remparts, agrandit le château et l’entoure d’une enceinte. Restaurée par Viollet-le-Duc au XIXe siècle, la cité témoigne de 1 000 ans d’architecture militaire et de 2 500 ans d’histoire.
La Cité est construite sur un plateau qui domine la plaine et le fleuve Aude. Elle succède à une agglomération primitive située non loin de là : Carsac, fondée au VIIIe siècle av. j.-c.
À partir du vie siècle av. j.-c., les Celtibères puis les Volques Tectosages installent sur ce plateau un oppidum. Lorsqu’au Ier siècle av. j.-c. la colonie romaine Julia Carcaso est intégrée à la Province Narbonnaise, d’importants travaux urbains commencent.
Aux IIIe et IVe siècles, au cours d’une période d’insécurité due aux invasions barbares, la Cité se dote d’une enceinte dont le tracé correspond à la majeure partie du rempart intérieur actuel.
Au Ve siècle, Carcaso passe sous la domination des Wisigoths, puis des Sarrasins en 725 pour être enfin intégrée au royaume de Charlemagne en 759. Au cours des IXe et Xe siècles se constituent de vastes ensembles territoriaux placés sous l’autorité de puissantes familles de plus en plus indépendantes du pouvoir royal. Carcassona est alors dirigée par plusieurs familles comtales.
Au XIIIe siècle, la dynastie des Trencavel domine la région et dote la Cité d’un palatium, à l’origine de l’actuel château. Cette période de prospérité et d’expansion urbaine profite à la Cité qui s’entoure de faubourgs.
Les Trencavel parviennent, au XIIe siècle à préserver leur indépendance face à leurs puissants voisins (les comtes de Toulouse et de Barcelone).
Ils composent entre ces deux puissances, mais le vicomte Raymond Roger Trencavel ne peut éviter la croisade contre les Albigeois (1209-1229). La Cité tombe le 15 août 1209 après 15 jours de siège. Simon de Montfort, seigneur croisé, devient alors vicomte de Carcassonne et chef militaire de la croisade. La vicomté est rattachée au domaine royal français en 1226 et devient le siège d’une sénéchaussée jusqu’au XVIIIie siècle.
Sous Louis IX (saint Louis), l’ancien palais des Trencavel est transformé en château-fort, lieu de résidence du sénéchal du roi.
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Le jardin du prado

La Cité est une ville fortifiée entourée et protégée par deux murailles en pierre comprenant 48 tours, 4 barbacanes et 4 portes.
Les fortifications, enceintes ou murailles sont construites de la fin du IIIe siècle à la fin du XIIIe siècle. Elles sont en partie restaurées au XIXe siècle par Eugène Viollet-le-Duc.
L’entrée de la Cité est protégée par un fossé ou douve sèche. Il est creusé devant une partie de l’enceinte ext rieure et constitue un obstacle en creux contre, entre autres, les tours de siège des assaillants. Devant le pont-levis se trouve la statue de Dame Carcas, héroïne légendaire de la Cité dont l’original est conservé dans le château comtal.
Au dessous de cette sculpture, une plaque commémore le classement du monument au patrimoine mondial de l’UNESCO en 1997.
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La porte narbonnaise

Les lices se situent entre les deux murailles. Une barbacane protégée la porte Narbonnaise, porte d’entrée principale de la Cité, à l’est. Elle fait partie de l’enceinte intérieure et a-été construite à la fin duXIIIe siècle sous le règne de Philippe III le Hardi.
Elle est constituée de deux tours à bec reliées par un corps de bâtiment (ou châtelet) au dessus du passage.
Une chaine pouvait être tendue entre les deux tours pour stopper la charge d’une cavalerie. Le passage lui-même entre les deux tours était protégé par un double système de herses, assommoirs et portes.
L’ensemble, impressionnant, présente un appareil à bossage et appuie la puissance royale.
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Le jardin de la barbacane du château

Au Moyen-Âge, le château abritait le pouvoir seigneurial et après la croisade contre les Albigeois (1209-1229) le pouvoir royal représenté par le sénéchal.
La cathédrale formait le coeur du quartier épiscopal. Le pouvoir religieux était incarné par l’évêque.
La Cité intramuros et ses faubourgs étaient le lieu de résidence et de commerce (échoppes des artisans). À l’époque féodale, parmi les citadins résidaient aussi les vassaux du vicomte Trencavel.
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La cour d’honneur du château

Le château (castellum) est fortifié dès la période féodale. Situé à l’ouest de la Cité, sur un point dominant le fleuve Aude (en
latin Atax). Il est mentionné dès le XIe siècle comme un lieu de vie, avec une grande salle (sala), des cuisines (cocinas) et des écuries (mareschalcia).
Ce palais (palatium) possède un donjon, dont la salle voutée a conservé un décor peint médiéval et une tour de guet. La chapelle (capella) construite au XIIe siècle dans le prolongement du Palais était dédiée à la Vierge Marie et fut détruite lors de la Révolution. Aujourd’hui un marquage au sol indique son emplacement sur la plateforme nord au fond de la cour.
Les deux corps de logis principaux s’organisent autour du donjon.
On peut observer sur les fa ades les contours de l’ancien palais féodal.
Le château prend ses contours actuels avec le rattachement de la vicomté à la couronne de France, après la croisade contre les Albigeois (1209-1229). La construction d’une chemise défendant le palais d’assauts venus de l’extérieur mais aussi de l’intérieur de la ville illustre le climat de défiance qui s’instaure avec ce nouveau pouvoir. Les corps de logis connaissent également des transformations pour en améliorer le confort ainsi que pour faciliter l’exercice des prérogatives du sénéchal du roi.
Avec le déclin de la Cité, il préfèrera la ville basse comme lieu de résidence. Le château ne sera bientôt plus qu’un lieu de casernement occupé jusqu’au XXe siècle par des garnisons. Des bâtiments viendront s’adosser aux fortifications médiévales.
L’ensemble a retrouvé, au travers des restaurations du XIXe siècle, la silhouette du château royal des XIIIe et XIVe siècles.
